NOUVEAUTÉ 2022
Après le single « Bisou » sorti pour la Saint-Valentin, « Should I Call U Baby » et son album Nice to Meet U, paru en 2019, Pi Ja Ma alias Pauline de Tarragon débarque à Marseille pour vous interpréter son nouvel album, sorti en mai 2022, « Seule sous ma frange » ! Sans pour autant désavouer ses influences, elle opte dorénavant pour une diversité musicale et ambitieuse et prend la liberté de se balader dans des recoins inattendus, posant sa voix sur des touches d’électro et de disco.
Épaulée par son fidèle producteur et co-compositeur Axel Concato depuis son EP Radio Girl en 2016, Pi Ja Ma conserve l’association de ses deux occupations préférées : également illustratrice, elle jongle entre le dessin et la musique. Se jouant des genres et des époques, l’artiste est désormais passée à l’écriture et à la composition, offrant des titres denses et personnels. Imbibées de romantisme, les compositions de Pi Ja Ma offrent une modernité qui remet l’amour au goût du jour : l’incertitude des sentiments, les applications de rencontre et la joie du célibat sont magnifiées sur des mélodies rappelant le doo-wop des années 1950. Solitaire dans l’intimité de sa chambre ou indépendante dans l’immensité du monde, les images fusent et brossent un portrait développé et abouti de la musicienne. Misant sur deux tableaux, Pi Ja Ma écrit en français mais aussi en anglais, permettant une proximité supplémentaire dans les méandres des histoires qu’elle conte.
L’entente artistique entre ces deux-là donne à ce disque une allure de légèreté sans prétention. Apparence qui atteste la maîtrise de son art, et confère au projet cette sensation de réconfort, nécessaire par les temps qui courent. Un voyage en deux parties ; la face A invite à la danse et à l’optimisme, la face B rappelle l’importance d’admettre sa propre mélancolie.
Pauline nous rappelle aussi la possibilité de s’établir au-delà des rapports de séduction, Pi Ja Ma met sa forte personnalité à l’œuvre et présente une véritable puissance de sa personne. Ce faisant, le chant s’accorde avec l’évolution générale : susurrée, assurée et, parfois même, hurlée, la voix de l’artiste prend les directions qui lui plaisent sans rien demander à qui que ce soit. Et puisque certains risques méritent d’être pris, le défi est relevé haut la main !
« Avec la pandémie, les déménagements, les retrouvailles, le travail sur cet album fut long et j’ai failli tout abandonner plusieurs fois ». L’artiste aura finalement mené son album jusqu’au bout, motivée plus que jamais à Pi Ja Ma‘’Seule sous ma frange’’ raconter des histoires, dont la sienne. Besoin de solitude et addiction au romantisme, la délicieuse contradiction de Pi Ja Ma engendre des titres clairs-obscurs, aux allures pittoresques de comédies musicales dans lesquels Pauline
se confie aussi sur de sombres dilemmes intérieurs. Et puisque les houles de la vie concernent le monde entier, c’est naturellement que Seule sous ma frange se divise en deux parties : la face A invite à la danse et à l’optimisme, tandis que la face B rappelle l’importance d’admettre sa propre mélancolie.
L’album s’ouvre sur l’hymnique « Should I Call U Baby », chanson de rupture entêtante qui rappelle ABBA, suivie de la première composition de Pauline, la déclaration d’amour légère « Bisou ». Se succèdent des odes aux filles qui font la fête – et à celles qui aiment moins ça – avec « Nouveau canapé », aux rencontres imaginaires et fantastiques dans les bois avec « La forêt », aux excursions idylliques à travers « Destination l’amour », mais aussi des chansons qui racontent l’ennui, l’amour douloureux avec « Seule sous ma frange », ou encore la dépression avec « Sad Girl » ou « Conquête ». Non sans une pointe dramatique, comme en témoigne le titre « America ».
Ponctué d’un solo de Eric Leeds, le saxophoniste légendaire de Prince, idole d’Axel, le morceau revêt « cette intensité un peu kitch des slows des années 80, comme The Korgis ou The Cars étaient capables d’en faire ». C’est sur un duo avec son père que s’achève l’album, dans lequel Pi Ja Ma lui pose inlassablement des questions, auxquelles il répond avec sagesse et insouciance.
Si le premier album de Pi Ja Ma traduisait un attachement réel pour les incontournables groupes britanniques d’antan, elle opte dorénavant pour une diversité musicale et ambitieuse. Sans pour autant désavouer ses influences, elle prend la liberté de se balader dans des recoins inattendus, posant sa voix sur des touches d’électro et de disco. Couleurs nouvelles et ambition plus affirmée sous le bras, la chanteuse s’arme d’harmonies éthérées et d’un brin de lâcher prise. Son entente artistique évidente avec Axel donne au projet une allure de légèreté sans prétention. Cette apparence atteste de plus belle la bonne maîtrise de son art, et confère au projet cette sensation de réconfort, plus que nécessaire par les temps qui courent.
Entre Avignon, Rouen, Egligny, Saint-Ouen du Breuil et Paris, Seule sous ma frange a été confectionné entre 2019 et 2021, dont deux séances intenses de studio, lors desquelles un morceau par jour fut créé, tous instruments branchés pour privilégier la spontanéité. « J’aimais écrire mes chansons à la guitare et les enregistrer sur mon téléphone pour rajouter plein d’harmonies. Axel avait des tonnes de morceaux qui dormaient dans son ordinateur depuis des années. Je cherchais, j’expérimentais, j’improvisais. Puisqu’ Axel maîtrise pas mal d’instruments et de logiciels de production, on s’est apprivoisés pour former une équipe du tonnerre. »
Marqué par de nouveaux rebondissements, le personnage qu’incarne Pauline de Tarragon semble avoir mûri depuis le beau Nice to Meet U, et proclame davantage une émancipation féminine. Non pas directement politique, ses chansons font toutefois retentir une image évocatrice des femmes dans leur actualité. Rappelant la possibilité de s’établir au-delà des rapports de séduction, Pi Ja Ma met sa forte personnalité à l’œuvre et présente une véritable puissance de sa personne. Ce faisant, le chant s’accorde avec l’évolution générale : susurrée, assurée et, parfois même, hurlée, la voix de l’artiste prend les directions qui lui plaisent sans rien demander à qui que ce soit. Et puisque certains risques méritent d’être pris, le défi est relevé haut la main. Il est certain qu’un recours à sa douce exubérance est nécessaire, et qu’à l’image de ce deuxième single, son nouvel album saura prouver une fois de plus l’importance de Pi Ja Ma dans le paysage de la scène française.
La presse en parle
Télérama Sortir – 05 octobre 2022 : « […] Créativité, improvisation et second degré : Pauline pourrait être la fille spirituelle de Patti Smith et de Philippe Katerine. Si Pi Ja Ma possède une voix enfantine, ses chansons n’en reflètent pas moins ses angoisses d’adulte. Proche de Pomme, avec qui elle a signé en mai le livre pour enfants Sous les paupières, la jeune femme, révélée à l’adolescence par l’émission Nouvelle star, ne se rêve pas en vedette. »