« La musique, ça s’écoute ! » pourrait être le mot d’ordre de ce nouveau rendez-vous proposé par le Théâtre de l’Œuvre en ses murs. Animé par le binôme Franki Mallet et Baba Squaaly, Musiques à l’Œuvre fait la part belle à la musique avant tout ! Ces deux passionnés, DJ à leurs heures, posent en quelques mots un décor sensible, une thématique, un contexte historique et humain pour mieux comprendre l’environnement des musiques abordées. Un salon de musique en quelque sorte. Savant et savoureux.
Musiques à l’Œuvre #2 : Le monde de l’accordéon, l’accordéon à travers le monde !
Chromatique ou diatonique, à touches ou à clavier, embarquant même pour certains désormais des composants électroniques, l’accordéon est un instrument populaire, peu considéré par les élites musicales qui très tôt l’ont surnommé « piano à bretelles » ou « piano du pauvre ». Il est associé dans l’esprit de tous, aux musiques de bal tout autour de la planète, ne serait-ce que pour son volume sonore ou la possibilité qu’il offre de jouer en même temps, rythmes et mélodie. Il occupe une place centrale dans les formations, quelle que soit la région du monde où il est joué et le répertoire musical (musiques savantes, traditionnelles, actuelles, contemporaines ou électroniques) auquel il est associé.
Le premier brevet a été déposé le 23 mai 1829 à Vienne (Autriche) par Cyrill Demian, un facteur de piano et d’orgues d’origine arménienne. L’instrument – l’akkordion – n’a alors que 5 touches jouées d’une main pendant que l’autre active le soufflet. Les sons sont différents selon que l’on pousse ou que l’on tire le soufflet, comme avec un harmonica. L’accordéon est l’un des tout premiers instruments de musique de l’ère industrielle avec des fabrications en série ; dès 1863 à Castelfidardo (Italie) et un peu plus tard, en Allemagne et en Russie. Ce sont les migrants italiens qui le popularisent en France où il devient une sorte d’emblème. Compagnon de route de voyageurs au long cours, il traverse les mers avant même que les industriels qui ont saturé le marché européen, décident d’ouvrir de nouveaux territoires et l’exportent sur d’autres continents. Il y fait de nouveaux adeptes, pour les mêmes raisons qu’il a séduit les musiciens du vieux continent.
C’est cette histoire que nous évoquerons, tout en écoutant des extraits des musiques qui, en Europe, mais aussi en Afrique, dans les Amériques ou dans le reste du monde, ont forgé leurs empreintes musicales en intégrant les sonorités du piano à bretelles.
Rendez-vous au Théâtre de l’Œuvre le 1er mars à 18h30 !