Vivre une expérience, l’expérience du Manipuloparc ! Tout le monde s’installe en cercle et prend place derrière un pupitre. Parmi le groupe, le comédien débute l’histoire de la chenille Youkou. Pour la réveiller, on lui fait faire toutes sortes de mouvements : marcher, sauter, se dresser, regarder, danser, monter des escaliers imaginaires, etc. La poésie s’installe. La chenille peut faire tout ce que son manipulateur lui apprend. La vie de la chenille est à présent entre les mains des apprentis. Son histoire laisse place à l’imaginaire du petit démiurge. Les participants découvrent les attractions et peuvent jouer le temps qu’ils souhaitent. Un phénomène étrange se produit ; les manipulateurs novices sont pris d’une envie d’exploration infernale. Ils expérimentent coûte que coûte le pouvoir qui leur a été donné. Ils passent d’un atelier à l’autre en courant, comme s’il fallait se nourrir au plus vite de toutes les propositions. Puis, petit à petit, la frénésie s’apaise pour laisser place au retour du sensible : on prend le temps de jouer, de s’appliquer, d’être dans la représentation. Quand l’envie de s’emparer de l’objet, de jouer et d’entrer dans l’imaginaire est irrépressible. L’apprenti ressent une impulsion d’expérimentation qui le fait entrer dans un moment magique.