Précurseur d’un style nouveau, mêlant blues, rock et musiques du terroir (gnawi, chaabi, kabyle, etc.) en une synthèse tonique et bourrée d’humour, Hocine Boukella et son groupe Sidi Bémol seront sur scène pour deux soirées exclusives les 12 et 13 mai !
Le 13 mai, Sidi Bemol et son duo Abdenour Djemaï interpréteront des chants marins glanés aux quatre coins du globe, en kabyle, issue de ses albums «Izlan Ibahriyen vol. I et II (Chants Marins Kabyles, 1 et 2)»
Chants Marins Kabyles, « Izlan Iba Riyen », est un concert atypique qui nous fait découvrir la Kabylie des pêcheurs et des marins. Dans ces chansons, les ports, les criques, les falaises, la mer et les plages de Kabylie deviennent un théâtre étonnant, animé par les vents, les vagues et les légendes, peuplé par des personnages pittoresques et attachants qui racontent leurs histoires extraordinaires. Ameziane Kezzar est l’auteur des textes que Hocine Boukella interprètera en s’inspirant des chants marins traditionnels français et anglais. Un concert en duo avec Abdenour Djemaï qui nous entraînera dans un voyage sur les eaux, au doux rythme du patrimoine musical de la Kabylie.
Biographie :
Hocine Boukella est né à Alger en 1957 et a grandit dans le quartier de Belcourt.
Dans les années 80, il étudie la biologie à l’université de Bab Ezouar, tout en faisant naître sa passion pour la musique, l’écriture et le dessin. En 1985, il débarque à Paris pour un doctorat de génétique des populations mais en 1988, il décide de quitter le monde de la science pour se consacrer à l’art. Il multiplie les publications de dessins dans diverses revues en France et en Algérie, la création d’affiches, de pochettes d’albums et participe à des expositions. En parallèle, il monte un groupe de rock « qui fait plus de chantiers que de concerts ». Il a des problèmes de papiers et connaît une éprouvante période de clandestinité.
En 1997, il créé et dirige l’Association L’Usine à Arcueil, avec des amis artistes, la plupart algériens. Ce collectif occupe et gère un immeuble transformé en locaux de répétition et enregistrement, et en ateliers de graphistes. Le lieu devient vite un point de ralliement incontournable pour la scène algérienne de paris, et un laboratoire de création artistique où mûriront de nombreuses expériences musicales des années 2000 : Orchestre National de Barbès, Gaâda Diwane de Bechar, Mad in Paris, Raï kum, Thalweg…
En 1998, il sort enfin son premier album : « Cheikh Sidi Bemol » mélange inimitable de musiques traditionnelles et de guitares électriques. Il publie ensuite un album « Live à Alger » enregistré au festival Bledstock, puis les albums « El Bandi » et « Gourbi Rock » qui connaîtront un beau succès en Algérie.
En 2007, l’aventure L’Usine prend fin et Sidi Bemol se consacre pleinement à CSB Productions, un label qu’il a créé pour être libre de créer et de produire. Avec la complicité du poète kabyle Ameziane Kezzar, Hocine Boukella revisite des chants marins glanés aux quatre coins du globe pour les adapter en kabyle. Deux albums sont publiés, « Izlan Ibahriyen vol. I et II (Chants Marins Kabyles, 1 et 2) ».
En 2010, il sort : « Paris Alger Bouzeguène » un album hommage aux trois villes qui l’ont nourri culturellement, la troisième étant la ville d’origine de ses parents.
En 2014, il réunit des jeunes jazzmen fraîchement diplômés du CMDL avec des musiciens gitans du Radjasthan pour enregistrer l’album « Afya ».
En 2017, il créé au Théâtre Antoine Vitez, un conte musical intitulé « L’Odyssée de Fulay », spectacle à mi-chemin entre théâtre et concert, mis en scène par Ken Higelin. Hocine Boukella n’a jamais cessé son travail de dessinateur. Il a publié plusieurs recueils de dessins et ses œuvres sont visibles sur son blog : « Le Zembrek ».
Son dernier album, sorti en 2020 : « Chouf ! », (Regarde!), est dédié à la révolution du sourire et à la jeunesse algérienne. Sidi Bemol retourne à ses premières amours : les rythmiques traditionnelles colorées de blues et de rock.